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Journal du 1er Empereur d'Efendyl - Part 2

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Journal du 1er Empereur d'Efendyl - Part 2 Empty Journal du 1er Empereur d'Efendyl - Part 2

Message par Invité Mer 10 Fév - 17:09

Chapitre 2 : Mise à nue

Je me réveillai difficilement. La chaleur regagnait mes membres mais je sentais un souffle doux et aseptisé sur tout le corps. Je réalisai violemment que j’étais nu et qu’un simple drap me couvrait. J’étais allongé sur une table de métal, les membres entravés par des lanières médicales. Je ne percevais aucune présence aux alentours, pourtant des bruits me parvenaient, étouffés. Ma liberté de mouvement étant compromise, j’étudiais ce que je voyais pour me calmer. La salle était propre, il n’y avait aucune fenêtre et la lumière crue et zénithale diffusée depuis l’intégralité du plafond ne rendait presque aucune ombre. L’air que j’avais ressenti venait d’un recycleur qui ronronnait doucement à ma droite. Ma tête me pesait mais je parvins à m’orienter pour apercevoir la découpe d’une porte dans la cloison vers mes pieds. Vraisemblablement, elle conduisait à un couloir à en juger par les nombreux bruits de pas qui me parvenaient. Je me remémorai rapidement ma piètre filature dans les rues industrielles qui m’avaient finalement conduit droit dans cette situation quelque peu embarrassante. La porte s’ouvrit dans un bruissement de coussins d’air, me tirant de mes rêveries.

Mon sang ne fit qu’un tour en voyant l’homme entré. Il avait du se glisser de côté pour réussir à passer dans l’ouverture qui semblait bien étroite pour lui. Mon regard glissait le long de ses épaules cintrées dans une combinaison deux pièces sans manches qui semblait prête à craquer à chacun de ses mouvements. Je voyais les veines dessiner les rivières irriguant ses bras, rendant organique ces muscles qui auraient pu être fait d’adamantine. Malgré sa masse il se déplaçait sans un bruit, ses mouvements étaient fluides, ils n’avaient ni commencement ni fin. Son corps respirait la vie et la puissance contenue mais je l’occultais bien vite lorsqu’il s’approcha de moi, et que je me plongeai dans le ciel de ses yeux. J’avais rarement vu un tel regard, en total désaccord avec ses traits. Ses yeux exprimaient une sagesse et un détachement extrême, comme si rien ne pouvaient les obliger à se fixer. Ils avaient la couleur du temps, de l’origine du monde. Il me regardait et pourtant j’avais la sensation qu’il voyait bien au-delà, qu’il m’explorait comme une nouvelle terre, un récit ouvert. Je le sentais fouiller en moi, dans les remugles de mon passé. Je le devinais, grattant les recoins de mon crâne à la recherche de sombre secret refoulé. Je puais la honte quand plusieurs épisodes de mon adolescence m’assaillirent. Je pleurai de joie en me voyant vivre. Je revivais à une vitesse folle tous les évènements m’ayant conduit ici, mais je n’étais pas seul. Je sentais le poids de sa main sur mon épaule, il m’accompagnait littéralement, sans haine ni préjugé. Je n’avais plus de secret, mais étrangement cela me soulageait. Tout ce que j’avais enfoui en moi et qui m’étouffait, qui se déposait en moi comme une vase épaisse venait de m’être enlevé.

Je ne saurai dire combien de temps cela avait duré, je ne me souviens même pas comment cela c’était terminer. J’ai simplement réalisé à un instant qu’il n’était plus là. J’en venais à douter de moi, à me demander si je ne l’avais pas rêver. Mais je trouvais mon corps libre de toute attache et la porte par lequel le géant était apparu était entrouverte. En me levant, je remarquai une combinaison posée sur le dossier d’une chaise. Je l’enfilai et me dirigeai vers la porte tandis que je sentais le tissu intelligeant s’adapter à ma morphologie et à mon rythme respiratoire. J’ouvrai lentement la porte pour aboutir sur une pièce plus sombre. Je reconnu le colosse qui discutait, dos à moi, avec une autre personne. Le temps que mes rétines fassent le point, il s’était déjà retourné et avançait vers moi de son pas leste.

- Désolé de t’avoir importuné de la sorte, ne m’en tiens pas rigueur, ce sont les procédures standards.

Je saisis la main qu’il me tendait par reflexe et sous la pression mes doigts s’engourdirent. Il ne se départait pas de son sourire mais son regard n’avait pas le même éclat.

- Je me présente, je suis Thorin. Pas la peine de te présenter, je sais déjà tout de toi, c’est moi qui t’ai sondé. Je suis un Visionnaire de niveau 4.
- Niveau 4 ? Je pensais qu’il n’y avait que 3 niveaux ? Et la caste des Visionnaires est quasiment légendaire, très peu de jeunes l’intègrent.
- Justement, je ne fait pas partie de ta génération, ni de celle te précédent d’ailleurs. J’en suis à ma 14ème rejuv’.

J’avais peine à intégrer ces informations. Je ne pouvais nier ses capacités de Visionnaire. Même si je n’en avais jamais été la cible, je voyais assez clairement que ce que j’avais vécu correspondait aux descriptions que j’avais pu en entendre. Cependant je n’avais jamais entendu personne mentionner de 4ème niveau de maîtrise, même chez les êtres les plus doués. Et la rejuv’ était une technologie extrêmement coûteuse. Le principe était de s’implanter une mémoire physique et se sauvegarder. En cas de mort, naturelle ou non, il était possible de se réimplanter dans un clone tout frais.
Je me suis rendu compte que me bouche pendant bêtement tant j’étais sous le choc lorsque la deuxième personne s’adressa à moi.

- N’ai pas peur, il a beau être impressionnant ça n’en reste pas moins qu’un gros ours. Il ne ferait de mal à personne. Et rassure toi, il est muet comme une tombe concernant les personnes sondées. Thorin m’a un peu parlé de toi, mais juste sur quelques informations importantes pour nous.

Remis de ma surprise, je repensais à la suite d’évènement qui m’avait conduit ici. La méfiance reprenait le pas et je me reculais instinctivement

- Qu’est ce que je fais ici ? Et d’abord où sommes nous ?

Ma voix montait trop haut à mon goût sous le coup du stress et de l’adrénaline. Je sentais les murs se rapprocher et ma vision se troubler.

- Reste calme, tu viens de subir une opération et d’être sondé. Ton corps est encore faible. Nous sommes là pour t’aider. Nous répondrons à toutes tes questions …

Mes oreilles se remplissaient de coton et mes jambes flageolaient. Je sentis que l’on me saisissait sous les aisselles et que l’on m’asseyait sur une banquette.

- Allez regarde moi, reste avec nous...
- C’est bon il reprend des couleurs

On me tendit un gobelet de liquide sucré qui me remit d’aplomb rapidement. J’articulais difficilement :

- Mais qui êtes vous ? Que m’avez-vous fait ?
- Nous sommes des Rebelles. Tu as suivis l’une des notre et pour ne prendre aucun risque nous avons été obligé de t’amener ici. Tu es sous terre dans les anciennes galeries d’une mine de métal réaménagées. C’est un de nos avant poste. Thorin et moi en sommes les Sentinelles. Nous avons pour rôle de ne laisser passer aucun intrus et de masquer notre présence au mieux. Ah, au fait, je n’ai pas eu le temps de me présenter correctement. Je m’appelle Léonard, où Léo pour les intimes.
- Je pense que tu pourras faire ton numéro plus tard, reviens en au fait, il a le droit de savoir ce qu’il fait ici.
- Oui, espèce de rabat joie ! Ce n’est pas tous les jours qu’on a de la visite quand même ! Bon, reprenons. Comme nous ne savions pas qui tu étais ni ce que tu voulais, la procédure impose de te sonder pour en apprendre un peu plus et savoir quelles sont tes intentions. Personnellement j’avais parié sur un agent infiltré. Nous savons maintenant que ce n’est pas le cas, et tant mieux pour toi sinon Thorin t’aurai pressé la cervelle comme un citron et j’aurai été chargé de finir le sale travail.
- Il faut avouer que certaines parties de notre cause sont plutôt désagréable, mais nécessaires.
- Enfin, passons les côtés lugubres. Le fait est que tu sembles être un citoyen lambda, si ce n’est un peu trop curieux. Nous avons fouillé dans le Fichier et tu ne semble pas être apprécié par l’administration de notre cher Empereur…
- Pardon ? Qu’est ce que vous voulez dire ?
- Chaque citoyen est tracé depuis l’éprouvette jusqu’au cercueil. Toutes tes capacités sont codifiées, analysées et estimées à partir de ton bagage génétique. Mais en plus de cela, tout ce que tu fais, tous tes déplacements sont sauvegardés, grâce à un implant inventé dans les labos de Clonages et Mutations. C’est ce que nous avons du t’enlever dès ton arrivée ici, c’est pour ça que tu as la nuque bandée.

Instinctivement, je levais ma main pour découvrir avec horreur qu’un plasma dermique m’avait été appliqué sur la nuque et qu’il était même encore frais. Ils m’avaient vraiment opéré !

- Encore une fois, nous n’avons fait tout cela avant même d’en savoir plus. C’est la procédure à suivre si nous ne voulons pas être localisé.
- Le problème pour toi c’est que tu ne pourras plus remonter en surface où pour être plus précis, tu ne pourras pas reprendre ton ancienne vie.
- Mon ancienne vie ? Attendez, vous n’avez pas le droit !
- Si tu remontes, tu seras tout simplement abattu. Les systèmes de traçage sont également là pour identifier tout resquilleur. Si quelqu’un se pointe sans pouvoir être identifié, la Milice de l’Empereur est automatiquement contactée. Et même si l’on ne sait toujours pas ce que deviennent les prisonniers avec certitude, il est clair que ça ne doit pas être agréable.
- Mais c’est n’importe quoi, vous voulez me retenir prisonnier comme un rat dans ces tunnels ?

Leonard me saisi l’avant bras en faisant crisser son lourd manteau de cuir-camouflage. Son corps svelte, presque trop mince abritait une véritable armurerie. Je reconnue un laser longue portée plaqué en travers de son torse et deux lames courbée qui épousaient leur écrins arrimés à ses cuisses. Il respirait le prédateur. Son visage s’apparentait à un félin. Des dents fines et longues aiguillonnaient son sourire, et ses pupilles semblaient deux puits sans fonds sertis dans ses yeux clairs. J’y ai lu une certaines malice lorsqu’il resserra son étreinte en murmurant presque, lentement :

- Mais non... pas comme prisonnier... mais comme camarade!

Je l’ignorais encore mais je venais de rencontrer mes deux meilleurs compagnons d’arme.

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Message par BeniSo-Monk Ven 12 Fév - 17:27

Journal du 1er Empereur d'Efendyl - Part 2
Quand j'ai vu part 2,je me suis dis:tiens il commence par le 2,j'avais pas vu la partie 1.Donc j'ai lu les deux parties dans le désordre,mais je ne le regrette pas,car je viens de lire deux textes dignes de roland emmerich,je te félicite Thibor j'attends avec impatience la suite.






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Message par Invité Sam 13 Fév - 13:52

Merci beaucoup MONK pour ces encouragements. Je vois que mes inspirations ne sont pas si transparentes, et j'espère que la suite sera digne de la comparaison.

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